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杲
quand il fait trop froid
trop blanc
pour lancer le four le dimanche
杲
les paillettes d’or de la neige
dans le coucher à moins dix
杲
courir en montagne
dans la pente enneigée
qu’on a montée
杲
quand le cairn est plus petit
que la crête enneigée
杲
quand on touche l’arbre
et qu’il s’ébroue
杲
la branche de pin
pénitente sous la neige
杲
le bruit du sable
sous le coupe-ongle du bolier
杲
la buche couverte de flocons
que l’on met au poêle
杲
enlever ses lunettes
pour marcher un jour de neige
杲
quand le vent
jaunit les flammes
杲
l’origine du noir de la poix
杲
la corvée de petit bois
quand elle devient joyeuse
杲
un bol qui aurait à vingt degrés
sa couleur de mille degrés
杲
est-ce toi la fouine
qui est venue pisser
sur mon palier ?
杲
les traces du lièvre
fuguant avec les miennes
杲
quand l’hiver fait enfin
de toute la montagne
un cairn
杲
le hamac près du poêle
杲
les trois bûches du matin
杲
ajouter de l’ocre
à l’argile
杲
les traces d’argile
sur la porte du bolier
杲
l’eau froide de la gouille
pour les mains du bolier
杲
se surprendre à aimer
l’épandage d’alpage
杲
nettoyer l’opercule
d’un yaourt au soja
d’un seul coup de langue
杲
des chauve-souris
en janvier
杲
l’art
comme du petit bois
杲
le son du petit bois
qui tombe du billot
杲
les matins sans nuages
où les levers ne sont pas oranges
杲
gonfler un sac en papier
pour l’éclater
杲
se surprendre à monter très vite au cairn
杲
les jours qu’on oublie
杲
le silence
après les feux d’artifice du nouvel an
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