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杲
杲
ne pas arriver à s’intéresser
aux ume tardives
杲
après les ume
être plus ému par les premières feuilles
que par les premières fleurs
杲
les magnolia
ces cimetières d’hélices
杲
les magnolia
ces oiseaux d’un jour
杲
les jeunes femmes
en kimono de diplomées
qui marchent rapidement
parce qu’elles ont honte de leur mère
杲
les tâches sur les magnolia immaculés
杲
l’ume qui ressemble à un sakura
杲
le vieux qui me dit
avec les lèvres
il fait froid
杲
les fleurs de camélia parfaites
déposées devant les jizo
杲
l’effet immédiat sur le sourire
d’un très bon oolong
杲
le mizusashi
est-ce le papa ou la maman du bol
杲
la saison des grosses fleurs de tsubaki
qui tombent sur le sol
杲
les maisons qui n’ont planté
que des ume devant leur porte
杲
les chemises blanches bien repassées
et le mouchoir noué sur la tête
杲
les biches qui essaient
de faire un bruit de souris
dans les feuilles sèches
杲
les petits oiseaux
qui font des bruits de souris
dans les feuilles sèches
杲
non
je n’ai pas pris les chips
à l’huitre
杲
un étudiant en zazen
qui sourit sur le chemin de la philosophie
杲
le wabi-sabi
c’est du lofi
杲
retrouver avec plaisir
sa détestation viscérale
de l’asebi
杲
l’aiguille de pin
sur l’ume en fleurs
杲
le dernier grain de poivre
杲
les tabi blanches du cœur
杲
les kama rouillées
qui retrouvent leur vapeur
杲
la pluie cruelle
qui fait pleurer les pétales
杲
se surprendre à dire « i love you »
à son anin-dofu
杲
juste avant la pluie
qui mettra fin aux ume
杲
être vieux de l’âge
du jaune de ses plastiques
杲
être son propre deshi-弟子
杲
se relever et allumer l’encens
car comment calligraphier sans
杲
croiser en forêt
quelqu’un qui a passé la matinée
dans un magasin de donuts
杲
sur la tête d’un shishi
un rosaire de jade
杲
le vieil ume immatériel de gosho
杲
après 13 ans
la première belle fleur
de l’ume planté
杲
un pétale d’ume sur mon engawa
杲
le vieil ume immatériel
杲
les fleur d’ume
comme des mains de danseuse ouvertes
杲
un étudiant
qui mouche son allergie
en gasshô
杲
la brutalité
de la délicatesse
杲
deux pots
de sashimi yuba
杲
vue de biwako
d’un septième étage
杲
simultanément
le lièvre et la tortue
杲
la télé
dans un bouiboui du midi
杲
les jours où on salue
la cascade
杲
la fleur d’ume
comme un chaton sur le dos
杲
sur un toit au loin
des vêtements qui sèchent au vent
comme des drapeaux
杲
derrière un corbillard noir
trois taxis noirs
杲
le bleu de biwako
un beau jour d’hiver
杲
avoir du mal à ne pas courir
pour traverser au feu vert
杲
le son du vent d’hiver
杲
l’envie de mettre un parapluie
sur chaque fleur d’ume
杲
laver son cœur
à la main
杲
un ume en fleurs
à la campagne
n’est plus totalement un ume
杲
quand l’eau du tsukubai
est pleine de glaçons
杲
de son corps
protéger les bols biscuités
des gros flocons de neige
杲
chercher des yeux
l’ume qui sent si bon
et ne pas le trouver
杲
le fils
qui doit sauver
son père
杲
la grosse fleur de tsubaki
étalée au sol
comme une méduse
杲
les ume blanches
qui elles aussi
préfèrent le coucher
杲
la vieille maman
le vieux papa
et la vieille fille
sous leurs grands parapluies transparents
neufs
杲
les jeunes filles
des ports du sud
杲
le curage annuel
du canal
du chemin de la philosophie
杲
les tsubaki sous la neige
les orangers sous la neige
les ume sous la neige
杲
après la neige
le pins ont la goutte au nez
杲
le phénix y laisse des plumes
à chaque fois
杲
les trois amis de l’hiver
sous la neige
杲
les fleurs de lys
le rouge ferrari
les miroirs d’or
杲
la petite fille qui monte au daimonji
avec un ukelele rose
dans son sac à dos
杲
le père
son fils
et le petit-fils
qui arrivent au daimonji
杲
une mouche noire
dans les ume
杲
le pigeon
qui fait semblant de se dépêcher
杲
ferment et
levure
de l’histoire
杲
faire sa balade
lentement
杲
au couchant
les lettres d’or du temple
gravées dans le bois sombre
杲
les premiers ume
suspension de neige
杲
le livreur de journaux
qui délivre la nuit
杲
ouvrir son corps au self-healing
杲
comme un sushi
qui aurait roulé
sur son envers
杲
ceux qui se retournent à moitié
et saluent d’un quart
après le torii
杲
le prêtre
aux yeux éteints
par la nuit de setsubun
杲
les frets de la vie
sur la pulpe de l’âme
杲
le nouveau coussin
pour le bol à prière
du daimonji
杲
une jeune femme qui
au sortir de la banque
inspecte lentement son carnet de compte
杲
la façon dont la neige se dépose
sur les noirs des branches d’ume
et sur le vert du pin rouge
杲
les névés du jardin de kyôto
杲
les jeunes chiots renifleurs de kix
杲
la stupeur à se retrouver dans un avion
rempli de gros vieux
杲
quand le givre remplace la neige
sur les pins
杲
le dernier coup de bâton
sur le cairn enneigé
杲
monter dans la pente en canard
杲
l’artisan qui peut réparer ses erreurs
杲
les dentistes qui ne mentent pas
杲
l’odeur de la poix
après vingt lavage de mains
杲
quand il fait trop froid
trop blanc
pour lancer le four le dimanche
杲
les paillettes d’or de la neige
dans le coucher à moins dix
杲
courir en montagne
dans la pente enneigée
qu’on a montée
杲
quand le cairn est plus petit
que la crête enneigée
杲
quand on touche l’arbre
et qu’il s’ébroue
杲
la branche de pin
pénitente sous la neige
杲
le bruit du sable
sous le coupe-ongle du bolier
杲
la buche couverte de flocons
que l’on met au poêle
杲
enlever ses lunettes
pour marcher un jour de neige
杲
quand le vent
jaunit les flammes
杲
l’origine du noir de la poix
杲
la corvée de petit bois
quand elle devient joyeuse
杲
un bol qui aurait à vingt degrés
sa couleur de mille degrés
杲
est-ce toi la fouine
qui est venue pisser
sur mon palier ?
杲
les traces du lièvre
fuguant avec les miennes
杲
quand l’hiver fait enfin
de toute la montagne
un cairn
杲
le hamac près du poêle
杲
les trois bûches du matin
杲
ajouter de l’ocre
à l’argile
杲
les traces d’argile
sur la porte du bolier
杲
l’eau froide de la gouille
pour les mains du bolier
杲
se surprendre à aimer
l’épandage d’alpage
杲
nettoyer l’opercule
d’un yaourt au soja
d’un seul coup de langue
杲
des chauve-souris
en janvier
杲
l’art
comme du petit bois
杲
le son du petit bois
qui tombe du billot
杲
les matins sans nuages
où les levers ne sont pas oranges
杲
gonfler un sac en papier
pour l’éclater
杲
se surprendre à monter très vite au cairn
杲
les jours qu’on oublie
杲
le silence
après les feux d’artifice du nouvel an
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