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coucher l’année comme une enfant 杲 la part de nuit des bols 杲 la pluie chante comme une enfant dans la goutière 杲 ah pouvoir réparer une âme comme on répare un frigo 杲 tu es si légère quand tu tombes neige 杲 tu es si lourde quand tu as chaud neige 杲 tiens les nuages ont décidé de singer la nuit 杲 eh lune pourquoi tu ne monterais pas par le sud ce matin 杲 un quatuor comme un serpent noir sur la neige 杲 mon poêle la fenêtre sur la nuit 杲 l’odeur de la cheminée qu’on a allumée quand on sort ouvrir ses volets 杲 tous les sol invictus dans sa vie 杲 descendre se faire tripler puis remonter au ciel bleu 杲 manger une noix s’y voir 杲 « qui me veut qui me veut du bien qui me fait du bien » 杲 alors j’ai pris la chaleur de la bûche dans mes bras et je l’ai serrée très fort 杲 le crunch du toast épais des pas sur la neige 杲 s’enfoncer sur le chemin fendre son petit bois 杲 trois jours de soleil les traces du lièvre dans la neige fondent 杲 les nuages c’est peut-être une grosse cheminée qui tire mal 杲 quand la neige fond on dirait qu’elle pleure 杲 ahhhh font les branches des arbres qui se libèrent de la neige 杲 le p’tit pipi des animaux dans la poudreuse 杲 1m50 de neige et un papillon rouge au sol dans la maison 杲 les mouches sortirent et regrettèrent 杲 on ne peut pas faire l’amour avec la neige 杲 ouvrir des noix éplucher une orange 杲 deux mouches viennent boire sur l’argile humide il neige 杲 la jalousie des prêtres pour les prières des autres prêtres 杲 la neige tisse les arbres 杲 voler aussi vite que le coucher de soleil 杲 une petite fille en monocycle traverse la rue 杲 couvrant la brocante le camélia blanc 杲 le rouge tanin des momiji après les momiji 杲 sur l’engawa graver un 和 杲 kaki no tane tombés écrasés sous les chaussons les manger précieusement 杲 sur le pont les cheveux d’une femme dans le vent 杲 quelqu’un me fait coucou à la fenêtre c’est le momiji dans le vent 杲 la feuille du honen-in désormais inélégante 杲 sentir le ma dans la foule tranquille des japonais entre-eux 杲 la pluie froide une semaine trop tôt 杲 le soleil est mon hanko 杲 ce jour de l’année où les momiji jouissent 杲 dénuder la lumière de ses couleurs 杲 les momiji sont peut-être des filets à arc-en-ciel 杲 avoir garder en soi l’empreinte de la mer dans le vent 杲 les femmes âgées qui mettent un mouchoir sur leur tête en guise de parapluie 杲 un papillon orange volète devant une porte fermée 杲 comme un vieux pépé le volcan fume sa pipe 杲 la lune me fait un clin d’œil éclipse 杲 gen-玄 ou le retour de la vie dans la vie 杲 un thé au kokedera plus qu’à katsura rikyu 杲 le sazanka en pleine fleur plus beau que la nuit en pleine lune 杲 les feuilles de kaki qu’on ramasse les feuilles d’hanamizuki qu’on photographie 杲 le pas traînant des déménageurs qui finissent de vider la maison d’un mort 杲 un bâtonnet d’encens plus long que tous les autres 杲 une toute petite fille tombe se relève ne pleure pas 杲 le clou de girofle dans la bouche en copiant le sutra du lotus 杲 le dernier automne des japonais entre-eux kana 杲 le fourreau thermos des professionels du shinkansen pour tenir leur bière au frais 杲 du plus petit au plus grand les pins taillés de takamatsu 杲 la petite musique des draps dans la nuit 杲 être un dai-kichi autour de soi 杲 le nuage qui rend le mur beau le nuage qui rend le mur laid 杲 les femmes qui aiment le son de leurs talons 杲 parfois les kanji sont des jizo d’encre 杲 regarder les feuilles comme si l’on était au louvre 杲 une statue de fudō myōō qui sourit 杲 les voix vulgaires mais heureuses des grands-mères dans la pièce privée d’un ryokan à midi 杲 comme une vie où clark ignore qu’il est superman comme une vie où clark se prend pour superman 杲 gradient d’automne une autre façon de dire faire l’amour 杲 avoir un duo digne de gene kelly avec la pédale de la poubelle 杲 se réveiller au petit matin et croquer un grain de poivre 杲 tous les marchés aux puces où je n’irai jamais 杲 à kyôto se faire réchauffer un bout de pizza et grignoter une salade sans sauce 杲 les canards qui font semblant d’avoir peur 杲 ces matins où l’air de la forêt est plus goûtu que sa lumière 杲 deux policiers en tenue réglementaire sur un petit scooter 杲 tous mes livres sont comme mes vêtements non repassés 杲 au marché aux livres un vieux puis une vieille viennent péter près de moi 杲 devant un parterre de jeunes filles en cosplay de servantes un vrai moinillon zen 杲 les ume n’ont plus de feuilles et ils sont beaux 杲 première année de la dentelle du beige et des bottines sur les kimono 杲 passer sous des agrumes verts mais énormes 杲 j’ai dû lever mon bras bien haut pour prendre la première graine du bodaiju 杲 le corbeau jais se lave dans le tsukubai du tombeau de l’empereur fou 杲 chérir 杲 quand on ne voit pas encore les hommes à partir de l’avion 杲 les pantalons dans les bottes des pompiers près de leur camion qui attend 杲 le cheval qui ne pouvait pas s’empêcher de manger des sasa 杲 ah si la beauté avait fait son vaccin à temps 杲 l’amertume douce du thé au jasmin quand on l’infuse trop longtemps 杲 les chaumières de paille dans les rizières d’automne 杲 le son des glands qui craquent sous les pas 杲 tiens quelqu’un a dû changer l’ampoule de la lune 杲 les gardiens du feu aux cheveux blancs clairsemés 杲 quand le soleil sert un mugoncha sans thé 杲 sortir le premier vêtement chaud sans regret avec gratitude 杲 les deux pneus au budo-center 杲 soudain les gouttes d’eau sur les dernières feuilles de l’ume brillent comme du cristal 杲 les traces réjouissantes d’un chat dans un ciment encore tout frais 杲 les vitres d’un hôpital un jour de plein soleil 杲 odeur de l’adoucissant sur le marcel pendant le yoga du petit matin 杲 descente du daimonji huit biches me regardent offusquées 杲 le petit garçon debout sur le siège arrière du vélo de son grand-père dans la pente 杲 sur la plus haute branche de l’ume une petite libellule dors longtemps 杲 être le paparazzi du soleil dans les arbres 杲 les nuages à l’ouest derrière le pare-brise font un moyo de kimono 杲 comme un collier de perles naturelles 杲 sur le pare-brise la pluie fait un motif de kimono 杲 les libellules à ise 杲 des pétales au sol alors lever les yeux 杲 le bruit trop blanc trop fort de la cascade 杲 sourire au kaki reçu en cadeau qui fait le double de la taille de ceux qu’on achète 杲 éplucher une petite mikan avec un grand couteau 杲 la fierté de ko-ume m’offrant l’éventail célébrant son hatsu-shite pour que je le suspende dans mon genkan 杲 le feu qui monte à deux mètres comme un dessin emportant les noms 杲 le scarabée lors de la prière d’ajari 杲 le son d’une furin dans un temple zen 杲 le son d’une feuille d’ume qui tombe à l’automne 杲 chorégraphier les mouvements pour mettre du miel dans son thé 杲 le grillon qui chante dans la maison 杲 deux jours et c’est fini les grosses fleurs de thé 杲 un porte-parapluie sur un vélo utilisé comme porte-ombrelle 杲 par la fenêtre ouverte des odeurs de cuisine de famille 杲 mon petit théier et ses six grosses fleurs 杲 plus de pommes dans le frigo alors manger une tomate 杲 skate post-quarantaine être accueilli par le kinmokusei, le zoo, le ramen d’Heian Jingu 杲 une petite mikan claire difficile à éplucher juste sortie du frigo 杲 mouiller les fleurs du tsubaki juste pour jouir de leur reflet 杲 le papillon est trop grand alors il se laisse porter par le vent 杲 le tao-道 c’est le chemin qui mène de l’ima-今 au gen-玄 杲 un mat en plastique et une serviette en coton sur des tatamis 杲 quarantaine un beau temps à devenir parano 杲 l’espacement entre les gouttes de la pluie la nuit 杲 on aurait envie de vous donner du dégrippant à boire cigales d’automne 杲 quarantaine se sentir coupable de sortir les poubelles 杲 la première fleur du petit théier planté ce printemps 杲 les pieds au mur le daimonji ce mont de Vénus 杲 de quarantaine tu ressembles à une boite de thon lune pleine 杲 elle doit sentir la citronnelle la pleine lune 杲 ouvrir la porte de sa quarantaine d’hôtel en caleçon 杲 ouvrir la fenêtre de la quarantaine derrière les camions des cigales 杲 de la quarantaine voir le grand pont 杲 ne pas regarder les nuages par au-dessus par le hublot par respect peut-être 杲 le ventre des hommes les seins des femmes dans l’allée de l’avion 杲 être dans les nuages au-dessus de la pluie mais dans le flottement 杲 en descendant vers la traite les vaches font leur bruit de cathédrale en fête 杲 les rapaces planent si haut dans le ciel sans contrails 杲 les mouches qui demande à ce qu’on les sortent comme des chats 杲 rentrer de balade les feux sur la crète 杲 entre mes deux ume une vache laitière 杲 comme la neige la pluie d’automne cotonne les sons 杲 à deux heures les vaches font la sieste une ronfle aucune n’agite sa cloche 杲 a kuma-don in a kuma-wan on a kuma-bon 杲 la couverture blanche que j’ai laissée sur le hamac est ce matin froide, mouillée de rosée 杲 quand il va pleuvoir les vaches s’allongent quand il fait trop beau elles s’allongent aussi 杲 les couples de rapaces qui dansent et jouent dans le ciel bleu 杲 le gros arrosoir vert que j’ai laissé sur la plateforme arrière près du hamac blanc 杲 la petite fleur rose du murier à fleurs blanches 杲 le bruit de la fenêtre qu’on ouvre quand y attendent cinquante mouches 杲 le petit morceau de terre dure dans l’argile qu’on a mal brassée 杲 le mouvement de la tête d’une vache quand elle chasse un taon 杲 deux oranges à dessert pour un jus pressé 杲 un papillon sous la pluie au soleil 杲 peut-être que les souris sont tristes que je ne chante pas 杲 l’étrange silence de l’étendoir quand on le remplit 杲 être doux avec soi-même quand on a jamais appris 杲 le ramoneur est passé il était habillé tout en noir 杲 une grosse cuillère de confiture de framboise dans le riz au lait 杲 le bruit du jus de fruit dans sa bouteille quand elle est pleine au quart et qu’on la secoue 杲 comme un chat sauvage le rosier griffe quand on veut le soigner 杲 la ronce du rosier prépare ses mures 杲 ranger les hamacs trop frais aujourd’hui 杲 la lenteur avec laquelle une vache tourne la tête pour vous regarder 杲 dans ma furin à tubes le vent me tient compagnie 杲 fin août à vingt heures sur le plateau 杲 les aigles ce soir prennent le ciel pour un rink de skate 杲 un gros chien de troupeau débile mais avec les yeux étoiles 杲 regarder la lune avant d’ôter son pyjama 杲 regarder la lune après avoir mis son pyjama 杲 un été sans libellules 杲 les clochettes des génisses au loin comme le glouglou d’un filet d’eau enterré 杲 sur le nuage noir de la cime en face égaré un rayon jaune du coucher 杲 le sourire d’un chien qui s’est amusé et qui a repéré enfin le sifflet du maître 杲 en écoutant du proust imaginer que le français s’écrive en kana et kanji 杲 aller pisser dans le jardin lever les bras salutation à la lune 杲 les arbres qui ne meurent pas un pic-vert nichant au cœur 杲 la trace des langues des vaches sur leur cube de sel 杲 quand le dos en veut personnellement à la débroussailleuse 杲 la pie fonce dans l’épicéa sans se soucier d’avoir mal aux ailes 杲 ouvrir la fenêtre aux mouches dix fois 杲 un matin de pluie la fumée des deux batons d’encens toute droite 杲 après m’avoir observé longuement l’écureuil noir s’enfuit dans un bruit de fouet 杲 le rapace me regarde comme je regardais la biche 杲 après avoir coupé une branche de la sève de pin dans les cheveux 杲 le bruit de l’arroseur sur les nénuphars 杲 les femmes sans ancre sans gen-玄 perdues perdant les hommes 杲 laisser la pelle à neige à sa place en plein août 杲 le plaisir à arracher des orties à la mains avec de gros gants 杲 ce jour de l’été qui fait fondre les derniers névés 杲 faire un peu de foin laisse des traces sur les mains 杲 dans la boite à œufs une plume 杲 la renarde chasse les mulots dans le foin comme une clarinette 杲 aspirateur et serpillère après le départ du petit chien qui ne savait pas aimer 杲 après la pluie les oiseaux chantent plus fort 杲 réunion du mauvais goût à côté d’une immense limace orange un gendarme rouge et noir 杲 les étoiles et la bougie fêtent à la façon de l’ours 杲 regarder par la fenêtre les rapaces se séduire 杲 début août le feuilles tombées du merisier sont aussi belles que celles que je ramasse en novembre 杲 se sentir comme une noix qu’on aurait gardé trop longtemps 杲 quand au sommet les nuages t’empêchent de voir les vallées derrière ta vallée 杲 tronçonneuse scie axiale et paysage révélé dans la branche de fruitier 杲 le vieux petit chien qui repasse devant après la côte 杲 choisir un chien qui vous regarde dans les yeux 杲 un mulot empoisonné s’approche de moi deux fois comme pour me demander de mettre fin à ses souffrances 杲 on peut parfumer sa maison à l’encens ou au chien 杲 ni le tonnerre ni son écho mais son écho dans la vallée 杲 le petit chien sent funky mais sa nourriture meilleure que la mienne 杲 la vache est montée cinquante mètres au-dessus de toutes les autres et elle regarde le paysage 杲 arracher de grandes mauvaises herbes après la pluie et se passer la main mouillée dans les cheveux 杲 comme une africaine pillant son mil comme un enfant détruisant son chateau de sable faire sa chamotte 杲 le bolier qui tourne en rouge se lave les mains et les essuie dans une serviette blanche 杲 à chaque fois que j’arrose le rosier je l’entends me dire merci 杲 un morceau de pierre que le gel a détaché du rocher en forme de cœur deux morceaux 杲 faire avec sa bouche le bruit de départ de la machine en lançant une lessive 杲 un céramiste ne crée pas des bols mais un test de personnalité 杲 en rentrant au chalet déranger le gros lièvre qui s’en va en bougonnant 杲 les premiers pas de la pluie sur le toit ressemblent à ceux d’une souris 杲 un gros rapace se pose sur la branche basse d’un épicéa à la lisière 杲 la lune est si grosse si joufflue qu’on a envie de lui faire une bise 杲 cueillir et manger une tomate cerise chaude du soleil de midi 杲 les voisins tous les quatre dans le champ au soleil pour les foins 杲 j’aurai voulu t’entendre tomber pétale blanc derrière la vitre ce matin 杲 quand on donne du vous c’est parce qu’on exige du vous 杲 les vapeurs de la rosée et le toit qui craque au soleil comme un dos de vieux 杲 effectuer les tâches répétitives du quotidien comme si l’on jouait d’un instrument 杲 éplucher une orange pour quelqu’un 杲 vache les gens répondent désormais à mes salutations par un monsieur qu’on donnerait à un notaire 杲 les pâturages en pleine fleur n’ont jamais senti aussi bon que ce petit matin au soleil 杲 deux gouttes d’eau qui s’écrasent comme des étoiles sorties de ma flute 杲 sonner le gong claquer dans ses doigts deux fois sans rythme ni raison juste pour dire merci 杲 les bûches d’épicéa et leur parfum de réglisse 杲 se mettre dos à la vue comme si on en faisait partie 杲 si j’étais une fleur je ne serai pas l’arnica 杲 l’étoile dans l’oeil du mulot mort sur le tatami 杲 dans un chalet le nécessaire à échardes 杲 cette nuit la fouine a fait tomber l’inari de droite de la mezzanine 杲 et toi si tu étais une note ? un sol peut-être 杲 qu’est-ce qui sent si bon ? oublier la fleur cueillie pour son entrée 杲 mal dormir à cause de la fouine et trouver ses deux crottes fraiches sur le paillasson 杲 régler la tension de la scie à ruban aussi facile que celle de sa vie 杲 Quand la pluie a cessé mais qu’il faut mettre sa capuche dans la forêt 杲 les papillons ces rêves de fleurs 杲 laver son samue de céramiste comme une lavandière 杲 vivre sur la lèvre du ciel 杲 arroser le grand rosier de l’eau brune de la serviette blanche 杲 descendre à la cave les laisses et la brosse laver la serviette blanche 杲 le bruit des mouches une fois le gros chien parti 杲 à l’heure de la sieste les vaches font un bruit de furin 杲 un chien ne marchande pas 杲 quand un chien retient sa respiration pour écouter un bruit au loin 杲 se parfumer aux coussinets de gros chien ayant marché dans l’herbe 杲 un après-midi où il fait beau un hamac un chien 杲 les petits coups de truffe d’un chien dans votre main quand il marche sans laisse à côté de vous pour vous dire qu’il est heureux 杲 ajouter tous les jours une nouvelle pierre au cairn 杲 le parfum d’un vieux pommier qu’on tourne un casque anti-bruit sur les oreilles 杲 quand les vaches attendent la pluie l’alpage s’endort 杲 la joie concentrée d’un chien quand on lui donne une friandise 杲 comme un gardien de refuge où personne ne se réfugie 杲 un chien qui lape sous la pluie dans une auge d’alpage 杲 le gros chien pue se laver les mains plus qu’avec le corona 杲 l’orage passe dans son nuage blanc les vaches ont laissé les orties 杲 les vaches sont rentrées à l’étable dans leur silence le tonnerre gronde 杲 les vaches aiment juillet elles peuvent choisir leurs fleurs 杲 colle un reblochon contre ton oreille tu entendras les cloches 杲 eh la chenille que je viens de sauver qu’est-ce que tu fais encore dans le seau ? 杲 un rapace piaille dans le ciel bleu le gros chien qui veut se balader soupire 杲 vivre brosser un chien qui réclame des caresses 杲 quand un gros chien se couche pose sa patte sur votre pied et pose sa tête sur sa patte 杲 un esprit sain dans un cornichon 杲 un grillon après la pluie fait son bruit de vieille roue voilée 杲 comme un allume-feu sans bûches au milieu de la cheminée 杲 le crépitement du petit bois sous un ciel gris 杲 sacrifier une serviette blanche pour un gros chien qui pue bon la pluie 杲 certains souvenirs sont comme des tiares des constellations dans la nuit du jour 杲 pester contre les livres dont il faut découper les pages 杲 la pluie douce sur le toit comme une femme qui fredonne dans une pièce au loin 杲 le clonc du nouveau pot de confiture 杲 sonner deux fois le gong et se frotter la main piquée par les rosiers 杲 dans le pin rouge enlever un nid vide 杲 une biche passe devant moi en grand délit de fuite 杲 attendre sur une pierre que le soleil passe la forêt 杲 Oï papillon tu es orange tigré et la ciboulette violette 杲 allumer un feu enlever un pull 杲 se baisser vers les fleurs pour savoir laquelle sent si bon 杲 les petits sapins qui poussent dans de vieilles souches mortes 杲 deux coups à la porte du bas j’arrive deux coups à la porte du haut ahhhhh une pie 杲 rentrer se tremper les pieds dans l’herbe mouillée du pré et se prendre un gros gadin 杲 rentrer et se tremper les pieds dans l’herbe du pré après la pluie 杲 dire bonjour à un gros chien blanc tout mouillé 杲 les gros oiseaux qui s’envolent dans un bruit de chien qui s’ébroue